Depuis son lancement il y a près de vingt ans, la télématique est de plus en plus acceptée par les conducteurs et les responsables comme un élément essentiel de la gestion de flotte moderne.
À l’heure actuelle, les systèmes télématiques avancés regorgent de fonctions qui facilitent nettement la vie des conducteurs. Navigation précise intégrée permettant d’éviter les itinéraires encombrés ? Oui. Demandes d’indemnités kilométriques automatiques, rapides et faciles ? Certainement. Fonctionnalité connectée grâce à laquelle le véhicule paie automatiquement le stationnement sur rue ? Déjà présente.
Alors que 15,6 % des voitures et véhicules utilitaires non privés en Europe utilisent actuellement la télématique¹, de nombreux gestionnaires de flottes hésitent cependant toujours à déployer la technologie pour les salariés qui utilisent leurs véhicules privés à des fins professionnelles.
Convaincre les chauffeurs d’utiliser un véhicule de société avec la télématique préinstallée est toujours plus facile quand l’entreprise paie l’entretien et l’assurance. En revanche, convaincre les conducteurs qui utilisent leur propre véhicule est naturellement bien plus difficile. Ils ne sont pas nécessairement conscients des coûts cachés et des risques liés à une conduite non responsable, ou de l’impact positif que la télématique peut avoir à ce sujet, et considèrent leur propre véhicule comme un dernier bastion de la vie privée.
Les scandales très médiatisés liés à l’utilisation abusive de données par des géants des réseaux sociaux, tels que Facebook, et l’introduction récente du RGPD continuant de faire les gros titres, l’attention du public n’a effectivement jamais été aussi focalisée sur la confidentialité des données.
Toutefois, les fournisseurs de télématique ont récemment pris une longueur d’avance en matière de confidentialité des données, permettant une démarcation claire entre les déplacements professionnels et privés, et garantissant que les entreprises puissent seulement avoir accès aux données légitimes liées aux déplacements professionnels.
Une fois levé le principal obstacle en matière de confidentialité, la technologie présente également des avantages évidents pour les salariés conduisant leur propre véhicule. Nous allons examiner ici les trois raisons principales pour lesquelles il est bénéfique d’intégrer la télématique aux véhicules privés utilisés pour des trajets professionnels.
1. Une limitation des taxes
La télématique peut rendre les demandes de remboursement de frais kilométriques beaucoup plus rapides et simples pour ces conducteurs. Au lieu de devoir noter manuellement tous les déplacements privés et professionnels, les systèmes télématiques peuvent automatiser l’enregistrement du kilométrage pour fournir une preuve fiable du nombre exact de kilomètres parcourus sur une période.
Les conducteurs peuvent simplement indiquer si un déplacement est effectué à des fins privées ou professionnelles par l’intermédiaire de leur unité de navigation embarquée ou de leur smartphone.
Il est également intéressant de noter que lorsque les conducteurs passent en mode de déplacement privé, ils peuvent aussi désactiver la géolocalisation de leur véhicule pour assurer la confidentialité de ces déplacements.
Les demandes d’indemnités kilométriques du personnel étant clairement validées, les livres de bord électroniques facilitent le traitement administratif quant à l’utilisation des véhicules de société. Grâce à l’application conviviale Webfleet Logbook, les conducteurs peuvent également ajouter des informations importantes, telles que l’objet du déplacement et des contacts professionnels pertinents.
2. Une réduction de la facture de carburant
Ne pas freiner ou accélérer brusquement, ne pas laisser le moteur tourner pendant que nous attendons, ne pas conduire comme des fous du volant… nous savons tous comment nous devrions nous comporter pour conduire de manière responsable et réduire les frais de carburant.
Cependant, un système de rappel dans la cabine, comme le propose le logiciel OptiDrive 360 de Webfleet, fournit aux salariés des commentaires en directs et des conseils de conduite prédictifs, puis leur transmet des rapports, afin qu’ils puissent comparer leurs données avec leurs déplacements précédents et celles de leurs collègues. Une telle approche proactive peut focaliser l’esprit et donner de réels résultats financiers, pour les déplacements personnels comme professionnels.
3. Des conducteurs et des véhicules plus sûrs
Les entreprises ont le même devoir de vigilance au regard des salariés qui conduisent leur propre véhicule à des fins professionnelles que de ceux qui utilisent des véhicules de société.
Les données télématiques peuvent jouer un grand rôle dans la création de profils de risque pour les conducteurs, en utilisant des données très précises concernant les performances de conduite, qui soulignent les facteurs de risque, tels que les excès de vitesse, les accélérations ou les virages brusques. Bien que personne ne désire un État paternaliste, le fait est que le traitement proactif des mauvais comportements au volant pourrait sauver des vies, qu’il s’agisse du conducteur ou des victimes potentielles.
Pour les conducteurs d’anciens modèles dépourvus d’outils intégrés de diagnostic moteur en particulier, les interfaces télématiques peuvent également avoir un rôle de modernisation, en transmettant des alertes d’entretien et en s’intégrant aux applications du conducteur pour envoyer des rappels. Ces derniers permettent notamment des contrôles réguliers de la sécurité du véhicule, notamment la pression des pneumatiques, les freins, les feux et les clignotants, l’huile et les essuie-glaces. Les services de dépannage peuvent intervenir plus rapidement auprès d’un véhicule en panne géolocalisé avec précision.
La technologie télématique peut en outre aider les entreprises à contrôler les heures passées au volant à des fins professionnelles. Cela aide encore à améliorer la sécurité des conducteurs en permettant à leurs supérieurs de faire respecter des politiques de pauses régulières, pour contribuer à éviter les accidents liés à la fatigue.
1. Fleet Management in Europe – 12th Edition, http://www.berginsight.com/ShowReport.aspx?m_m=3&id=260