La décarbonation des flottes de véhicules professionnels est un sujet complexe, générant de nombreuses incertitudes et interrogations chez les gestionnaires de flotte. Electrique, hybride, hydrogène, découvrez dans cet article le top 5 des questions qui nous sont les plus fréquemment posées sur la décarbonation.
Quels outils pour décarboner ma flotte de véhicules ?
La décarbonation des flottes de véhicules professionnels repose en premier lieu sur la collecte et l’analyse de données fiables. En connectant véhicules électriques et thermiques à une solution de gestion de flotte, il est possible de collecter en temps réel les données essentielles telles que :
- L’emplacement géographique des véhicules de la flotte,
- La consommation de carburant,
- Le niveau de gonflage des pneumatiques
- La programmation de l’entretien et l’historique des réparations de chaque véhicule
- L’état de charge restant pour les véhicules électriques de la flotte.
La visualisation et l’analyse de ces données par une solution de gestion de flotte permet de dégager des tendances, d’identifier points critiques et de mettre en place des actions ciblées pour optimiser l’efficacité énergétique de la flotte.
Par exemple, pour les flottes de poids lourds, les pneus sous-gonflés ont un impact important sur l’efficacité énergétique. L’utilisation d’un système TPMS intégré à une solution de gestion de flotte permet de contrôler automatiquement la pression des pneumatiques.
Véhicules à hydrogène : quelle place dans le mix énergétique ?
La possibilité de recourir à l’hydrogène dépend du type de flotte et du type d’utilisation des véhicules.
Pour les véhicules légers, l’hydrogène est une alternative à l’électrique permettant de rouler en continu sans polluer. Elle peut s’avérer pertinente dans certains cas d’usage comme les taxis. Cependant, dans la majorité des cas d’usage, l’électrique semble être la piste à privilégier pour les véhicules légers.
En revanche, l’hydrogène pourrait être adaptée à la décarbonation des véhicules poids lourds, pour lesquels l’utilisation d’une batterie électrique serait trop complexe compte tenu de leur poids. George Newton, responsable grands comptes chez Iveco, nous confiait récemment que la société procédait à des essais de véhicules aux États-Unis et que les résultats étaient pour l’instant satisfaisants.
Aujourd’hui, le principal défi de l’hydrogène reste les défis liés à sa production et à son stockage. Pour produire de l’hydrogène, il faut tout d’abord convertir de l’énergie renouvelable (éolienne, solaire) en carburant utilisable. Cette opération représente une perte énergétique de 40 %. À cela s’ajoute une perte supplémentaire de 10 % pour l’énergie nécessaire à la pression et au stockage de l’hydrogène. Puis, la transformation du carburant en électricité pour les véhicules génère une perte additionnelle de 20 %.
La technologie hybride a-t-elle encore sa place ?
Certaines flottes se demandent si la technologie hybride a encore un rôle à jouer dans la décarbonation. Tout dépend à qui vous posez la question. Les fournisseurs d’infrastructures de recharge pour véhicules électriques vous répondront par un « non » catégorique. Selon eux, si les véhicules hybrides ont permis de combler le manque initial d’infrastructures de recharge, l’objectif est désormais atteint. L’hybride a permis d’initier la transition et d’ouvrir la voie aux véhicules 100% électriques.
De plus, l’autonomie des véhicules électriques a connu de nombreux progrès et il est désormais possible d’effectuer de longs trajets avec des véhicules électriques. Sans compter que les véhicules électriques comportent moins de pièces d’usure, ce qui rend leur entretien plus facile et plus rentable.
Comment former mes conducteurs aux véhicules électriques ?
La décarbonation des flottes passe par une formation adaptée des conducteurs aux spécificités des véhicules électriques : freinage régénératif, limitation des accélérations et mise en place d’une routine de recharge saine et efficace. En premier lieu, il vous est possible de sensibiliser vos conducteurs à l’activation du mode « Eco » permettant d’augmenter l’autonomie du véhicule en limitant des éléments tels que :
- L’accélération du véhicule,
- L’utilisation de la climatisation et du chauffage.
Comment maintenir la productivité lors du passage à l’électrique ?
Lors du passage aux véhicules électriques, la principale interrogation des gestionnaires de flottes repose sur le maintien de la productivité. Il est vrai que, comme tout changement, l’électrification exige une capacité d’adaptation.
Voici quelques suggestions que nous avons reçues des clients de Webfleet qui ont des VE dans leur flotte :
- Fournir aux conducteurs autant d’informations que possible
- Envisagez de confier aux conducteurs la responsabilité de la planification des itinéraires, afin qu’ils puissent déterminer les moments les plus efficaces pour recharger, que ce soit pendant la pause déjeuner ou en faisant de la paperasserie.
- Sensibiliser les dispatcheurs, impliqués dans la planification des itinéraires, à la compréhension du fonctionnement d’un véhicule électrique.